vendredi 31 décembre 2010

Manuel à l'usage des futurs volontaires et stagiaires en Mongolie


Ce blog s'adresse à tous les curieux et désireux de se lancer dans un projet bénévole au pays des steppes et des yourtes. Participer au fonctionnement d'une structure sociale, intégrer une vie associative pour y lancer des initiatives, des rêves qui tiennent à cœur ou tout simplement apporter sa bonne volonté afin d'aider jour après jour, c'est le moyen idéal de découvrir la richesse d'un pays et vivre une expérience humaine hors du commun.
Mais, difficile de se lancer dans un tel projet, les débuts peuvent parfois être décourageants: manque d'expérience, de contacts, de connaissance sur le pays, barrière de la langue en ont freiné plus d'un.
Ainsi, par notre expérience nous espérons pouvoir faciliter des départs pour la Mongolie, car le détour en vaut la peine. A travers ce blog, nous souhaitons réellement montrer qu'il est possible de se lancer dans une telle aventure ,le tout est de bien s'y préparer.
La petite ampoule qui un jour s'est éclairée au dessus de votre tête vous disant, "et si je partais trèès loin" ne doit pas s'éteindre!



Comme le dit un proverbe mongol "laisse parler ton cœur, interroge les visages, n'écoute pas les langues"...
Mais comme quelques petites infos ne peuvent pas faire de mal, vous trouverez ici conseils sur les préparatifs matériels ET psychologiques, tuyaux et contacts.



Voilà donc le récit de 2 jeunes volontaires parties un peu trop les mains dans les poches, qui nous espérons vous donnera l'envie de sauter dans le prochain avion direction Oulan-Bator!

jeudi 30 décembre 2010

Pourquoi la Mongolie ?


Il y a ceux qui ne situent pas la Mongolie sur une carte, qui n’en n’ont jamais vraiment entendu parler et il y a ceux pour qui la Mongolie est un rêve...
L’image idyllique des chevaux sauvages au galop, des nuits étoilées comme nulle part ailleurs, le bleu vif du ciel, l’immensité des steppes, les yourtes en feutre blanc des nomades en parfaite harmonie avec la nature…







 La Mongolie commence tout juste à s’ouvrir au tourisme, il y a encore très peu d’infrastructures permettant d’accueillir des touristes une fois sorti d’Oulan Bator, la capitale.
Ainsi, les voyageurs qui choisissent la Mongolie doivent être informés des conditions parfois rudes qu’ils pourront rencontrer sur leur route. 
Si Oulan Bator n’est pas assez dépaysante pour vous, parcourez une vingtaine de kilomètres : vous êtes déjà en pleine campagne. ! Là bas, c’est comme une autre époque, plus de bitume, les pistes rappellent les grandes voies de circulation d’autrefois. Un vent de liberté souffle lorsque l’on découvre, les yeux écarquillés, l’étendue infinie des steppes. Parfois le temps semble s’y être arrêté. La vie des nomades est rythmée par les saisons. Le déménagement d’une yourte est un spectacle qui mérite d’être vu, à dos de chameau ou en camion, 
le changement de campement est une étape majeure dans l’organisation de la vie nomade. Sous la yourte, il y a des règles à respecter pour ne pas heurter vos hôtes: on ne frappe jamais à la porte, on circule dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, ne jamais tendre ses jambes vers le feu, la partie gauche de la yourte est réservée aux invités, ne pas s’asseoir devant l’autel dédié aux anciens de la famille. 


La diversité des paysages laisse sans voix, et les troupeaux imposants de yacks, de moutons ou de chèvres prennent possession des lieux. On se sent tout petit face à tout cela, alors on écoute, on observe attentivement ce qui se passe autour de nous.


La Mongolie est une destination encore peu prisée, le tourisme de masse ne s’y est pas encore développé, pourvu que ça dure ! Les touristes qui s’y rendent recherchent de l’aventure, petite nature s’abstenir donc car le confort ne sera pas au rendez-vous ! Et de l’aventure il y en a toujours en Mongolie alors plus qu’une chose à vous dire : lancez-vous, vous ne le regretterez pas !

mercredi 29 décembre 2010

Les visas, une histoire à régler le plus tôt possible


La Mongolie s'étant ouverte à l'étranger depuis peu, il est encore difficile d'obtenir une autorisation d'entrée sur le territoire. Il est donc conseillé de s'y prendre bien à l'avance. Il est donc important de se renseigner au près de l'ambassade de Mongolie en France car chaque démarche est différente. D'après notre expérience, il est très compliqué d'obtenir un visa long séjour (de plus d'un mois), car cela demande une structure d'accueil de très grande ampleur capable de fournir tous les documents nécessaires et de faire les nombreuses démarches auprès de plusieurs ministères.

Il est plûtot conseillé de demander auprès de l'ambassade un visa d'un mois, touristique (environ 10 jours à obtenir), dans ces cas là deux solution: -se rendre directement a Paris à l'ambassade
                                                           -passer par une agence qui gère le transport et la demande auprès de l'ambassade. 
Cette démarche là ne demande pas beaucoup de documents à fournir et est relativement rapide. http://www.ambassademongolie.fr/Visa-pour-la-Mongolie.html

Dans le cas d'un séjour supérieur à 30 jours, il est possible de prolonger le visa touristique une fois en Mongolie à l'agence de l'immigration (grand bâtiment carré situé près de l'aèroport Chinggis Khan).  Pour cela il faudra écrire une lettre de motivation, remplir un formulaire, être muni de son passeport ainsi que d'une photo d'identité. Ayez même quelques arguments convainquants (lieux, villes que vous souhaitez visiter...) au cas où le monsieur de l'immigration chercherait la petite bête...
Ce qu'il est important de savoir, c'est qu'une fois arrivé dans le pays il est très compliqué, voire impossible d'obtenir un working visa, c'est pourquoi nous le rappelons dans le cas d'un projet supèrieur à deux mois il est impératif de partir de France avec ce visa longue durée!! Il faut donc vous entendre avec votre organisme d'accueil qui doit se charger des démarches en Mongolie.

Mais puisque rien n'est impossible, dans le cas d'un séjour supérieur à deux mois SANS visa longue durée, (notre cas), une solution de secours fort éprouvante est envisageable. Nous avons en effet été confrontées à la triste réalité indiquée sur notre passeport: sa date d'expiration! L'envie de retour en France étant au niveau 0 nous avons décidé de nous rendre en Chine.
Pour cela, il suffit de demander un visa chinois a l'ambassade de chine en Mongolie (photo d'identité, passeport et adresse en Chine suffisent). Cela demande également de l'anticipation, le but étant d'obtenir le visa d'entrée en Chine avant la date d'expiration du visa mongol! Il faut une semaine pour cela.




Nous avons ensuite fait le choix de profiter de l'occasion pour aller jusqu'à jusqu'à Pékin où la demande de visa à l'ambassade de Mongolie ne nécessite qu'un seul jour, mais il est aussi possible de rester à la ville frontière mongole Erlian et d'y demander le visa, et donc de faire un aller retour assez rapide. 
Attention, ce voyage demande d'avoir le cœur bien accroché ainsi qu'une patience quasi infinie! Le train de Ulaanbataar jusqu'à Dzamin Ud la ville frontière mongole prend une nuit, le passage de la frontière se fait en bus ou en jeep, c'est très facile à trouver une fois sur place, mais BOURRE de monde, et très... secouant, il faut être patient en attendant d'atteindre la barrière mais prêt a courrir très vite au moment venu, c'est à tester, mais une seule fois! Il y a aussi la possibilité de prendre le transsibérien de UB jusqu'en Chine directement, mais c'est beaucoup plus cher.
A première vu, tout cela peut paraître une montagne, mais pour résumer, il faut s'assurer d'avoir un visa suffisament long avant d'acheter ses billets d'avion cela vous évitera bien des déboires une fois en Mongolie.

mardi 28 décembre 2010

Comment préparer son départ ?


Qu’est-ce qui est essentiel et que je ne dois absolument pas oublier dans ma valise ? La grande question, pour tout voyageur qui se respecte !


Niveau vestimentaire, tout dépend bien sur de la saison pour laquelle vous avez opté ! En été, il peu faire très chaud mais les nuits peuvent aussi être très fraîches. Prévoyez donc de bons duvets si vous envisagez de camper.  L’hiver, peu durer longtemps, trop longtemps, jusqu’en mai parfois. Pour survivre à -30°c pas besoin de vous dire qu’il faut bien s’équiper, toutes les parties du corps doivent être protégées au maximum. Alors prévoyez gants, bonnets, chaussettes de ski, écharpe, polaires et collants à mettre sous le pantalon et manteaux qui couvrent les fesses, inutile de vouloir montrer son nombril. Ici vous pouvez trouver pas mal d’équipement chaud, en cashmere, laine de moutons, chameaux ou yacks. Il est également possible de trouver des blousons style « the north face » ou « columbia » dans les marchés d’Oulan Bator. Pas question de suivre la mode quand on passe l’hiver en Mongolie, l’important est d’avoir chaud ! 
La trousse à pharmacie, autre élément majeur de votre sac de voyage ! Pour notre part, nous nous étions tellement préparées à des maladies peu courantes que l’on en a oublié de prendre de simples médicaments contre le rhume ou des antibiotiques généraux… Alors un petit conseil, ne vous imaginez pas que l’on peut attraper la peste de la marmotte à chaque coin de rue… Bien sûr qu’il y a des pharmacies en Mongolie. Mais il est vrai que les médicaments russes contre les rhumes à 0,15 centimes d’euros ne nous ont pas franchement convaincus. Emportez avec vous le nécessaire de base : aspirine, smecta, sérum physiologique, désinfectant, pansements, bandages, médicaments contre le rhume, infections urinaires, pastilles pour désinfecter l’eau… En ce qui concerne les vaccins, rien n’est obligatoire pour la Mongolie. On nous a quand même conseillé de nous faire vacciner contre l’hépatite A et la méningite (remboursé). Faites un tour au centre de vaccination international le plus proche de chez vous, on répondra à toutes vos questions en fonction du pays dans lequel vous allez vous rendre ! Pour les produits cosmétiques, inutile de vous encombrer avec des gels douche et shampooing. Vous trouverez votre bonheur, ou presque dans les supermarchés mongols. 
Si comme nous vous ne pouvez pas vous passer de chocolat milka, de Bastogne ou de fromages faites le plein avant de partir ou vous risquerez d’être très déçu ici. Le choix dans les superettes est plutôt restreint, pas de risque d’être tenté de tout acheter au moins. Il faut savoir qu’avec les conditions climatiques très rudes, la Mongolie importe beaucoup de produits. Niveau fruits et légumes, on a vite fait le tour : pommes, choux, carottes et pommes de terre. Ici, c’est le pays du mouton, on en mange à toutes les sauces. 
Mais les végétariens ne doivent pas fuir devant cela, il est tout de même possible de survivre ici lorsque l’on ne mange pas de viande, même si les mongols ont du mal à intégrer cette possibilité. 

Il n’est pas possible de changer de tugriks (monnaie mongole) depuis la France, la monnaie ne sort pas du pays alors vous devrez changer une fois arrivé sur place. Un euro vaut à peu près 1700 tugriks. Les liasses de billets que l’on va vous tendre en l’échange de vos euros vous donneront l’impression de rouler sur l’or !
N’oubliez pas de photocopier vos documents (passeport, visa, carte d’identité…) et même de les enregistrer dans votre boîte mail !

lundi 27 décembre 2010

Bien choisir sa structure d'accueil

Face à la toile, un certain découragement peut facilement s'emparer de vous... Bien sûr internet est le seul moyen de vaincre la distance pour trouver un organisme d'accueil, mais, comme dans tous les domaines il laisse souvent une grande part de mystère et n'offre pas toujours les garanties nécessaires. Lors de recherches de partenaires solidaires en Mongolie, ce sont très rapidement les grandes ONG qui apparaissent, bien évidemment ce sont des organismes qui ont fait leur preuve, mais qui demandent généralement des compétences professionnelles bien précises de style ingénierie ou dans le domaine médico-sociale. Il est regrettable que bien souvent les petites association nécessiteuses n'aient pas de représentation sur internet et donc échappent à la proposition éventuelle de volontaires.
Bien sûr de nombreuses autres associations, fondations, organismes ont un site (parfois mal mis à jour,) dans ces cas là, il est impératif d'avoir des garanties avant de se lancer dans un projet avec ceux-ci.
Nous avons subi une très grosse déception lors de notre arrivée à UlaanBaatar. Après des mois de préparation de dossiers, de rapports, de présentations avec une association Franco-Mongole nous avons réalisé une fois sur place il n'y avait aucun projet pour nous, et que nous n'étions d'ailleurs pas vraiment les bienvenues. L'équipe rejetant la faute sur nous, notre jeune âge, notre soi-disant manque d'expérience n'avait en réalité pas vraiment été informé de toutes nos démarches et propositions faites au siège de l'association en France.
Nous ne sommes pas les seules à avoir vécu ce genre d'échec, mais ce n'est pas une raison pour abandonner, car sur place, les contacts ne manquent pas et il est beaucoup plus facile d'appréhender les choses. Il n'empêche que prévoir son projet avant de décoller reste une obligation!! Les précautions à prendre son tde s'assurer de la garantie de la structure, tout d'abord en ayant contact avec des personnes en Mongolie, et pas seulement des personnes en France, nous conseillons également de chercher à échanger avec d'anciens volontaires partis avec cette structure.
Comme partout, vous trouverez en Mongolie des missions dans de nombreux domaines tels que la santé (prévention hygiène, épidémie notamment), l'éducation (cours de français et d'anglais en école), l'environnement (projets sur l'eau, développement durable) ainsi que dans le monde équestre.


dimanche 26 décembre 2010

L'arrivée à Oulan Bator, "UB" !

   Après avoir transité par Moscou, Pékin ou Séoul, l’aéroport international Chinggis Khan à Oulan Bator paraît vraiment tout petit. Il se situe à une vingtaine de kilomètres du centre-ville. Dès votre sortie dans le hall, une multitude de taxis vous interpelleront pour vous proposer leurs services. Bon à savoir : un kilomètre équivaut à 500 tugriks. Les étrangers se voient très souvent payer leur course beaucoup plus cher que la moyenne. Mais si vous arrivez dans la journée, il y a de nombreux bus, le 11 en tous cas, qui se dirigent vers le centre le tout pour 300 tugriks. C’est sûr, c’est moins pratique avec tous vos bagages !

Nous avons débarqué à Oulan Bator de nuit, la découverte de « UB » comme on dit ici, s’est donc faite le lendemain matin. Ce qui nous a marqué le plus au premier abord, c’est la conduite ! En tant que piéton on risque un peu sa vie au début, puis on prend le coup et on se lance en espérant que le conducteur s’arrête  à temps…
La rue principale est la « Peace avenue », elle s’étend sur des kilomètres. En la parcourant vous trouverez restaurants, guest house, tours operators, boutiques de souvenirs, la poste centrale et même l’Ambassade de France.
N’ayez pas peur en voyant « mongolian fast food » écrit sur les restaurants, ce ne sont pas des fast food  tel qu’on l’entend, vous y trouverez des plats typiquement mongols : buzz, tsuivan, khushuur… Petite explication: les buuz sont des petits raviolis cuits à la vapeur, au mouton, les bansh sont des petits ravioles (nuance) réchauffées dans du thé au lait salé, les khushuurs sont des beignets farcis, au mouton, la soupe har shöl, au chou et au mouton, et les nouilles aux frites et... au mouton !


Vous serez surpris par le nombre de karaoké, à chaque coin de rue, plus nombreux que les supermarchés ! En France c’est démodé, mais ici c’est une vraie sortie le vendredi soir pour les jeunes, comme aller danser en boîte. Rien à voir avec nos karaokés ! Alors si vous venez à UB, venez pousser la chansonnette au moins une fois, ça vaut le détour !

mercredi 15 décembre 2010

Fraternité notre Dame

Type de structure : Ecole primaire et Orphelinat

Descriptif de la structure d’accueil :
La Fraternité Notre Dame est présente en Mongolie depuis 1995 et a fondé un orphelinat qui compte désormais une vingtaine d’enfants abandonnés dès la naissance dans les rues de la capitale, Ulaanbaatar. Les enfants ont aujourd’hui de 5 à 12 ans et reçoivent une éducation française et mongole. Dans la maison, les discussions se font en français et en mongol. En effet, l’orphelinat est géré par une religieuse française, Sœur Marie Françoise, aidée par plusieurs femmes mongoles qui partagent le quotidien des enfants. L’orphelinat se compose de deux maisons, une pour les filles et l’autre pour les garçons. Une école primaire et une école maternelle ont récemment été inaugurées, les enfants de l’orphelinat mais aussi les enfants issus de familles défavorisées y sont scolarisées. Il s'agit d'une école privée mais gratuite. C’est Sœur Marie Françoise qui se charge d’enseigner le français à l’école primaire et plusieurs institutrices dispensent les cours de mongol.

Mission : Il s’agit de donner des cours d’anglais et de français à l’école primaire. Il y a quatre niveaux différents, les élèves ont de 5 à 13 ans en moyenne. L’idée est de permettre aux élèves d’acquérir les notions de base d’anglais et de français. Il y a une réelle carence en ce qui concerne la maîtrise de langues étrangères en Mongolie, or cela est un atout non négligeable pour le futur de ces enfants autant sur le plan professionnel que personnel afin de pouvoir communiquer et s’ouvrir à l’étranger. En ce qui concerne l'orphelinat, l'aide qui peut être apportée dépend surtout des travaux à réaliser (rénovation, construction...).

Intérêt : Echanges culturels et humains avec les élèves. Communication par les gestes, le jeu et la chanson. Enseignement de façon ludique et attractive. Marge de manœuvre dans la façon d’organiser les cours.

Personne à contacter : Sœur Marie Françoise : mariejoseph14@yahoo.fr